Tapisserie de Bruxelles, de la fin du XVe... - Lot 612 - FEE - Stanislas Machoïr

Lot 612
Aller au lot
Estimation :
10000 - 12000 EUR
Tapisserie de Bruxelles, de la fin du XVe... - Lot 612 - FEE - Stanislas Machoïr
Tapisserie de Bruxelles, de la fin du XVe siècle, début du XVIe siècle Caractéristiques techniques : Laine et soie Dimensions : Hauteur : 240cm ; Largeur : 220cm Tapisserie de Bruxelles vers 1595, à sujet concomitant : • - du thème mythologique sur l’histoire de le Déesse Diane et • - du thème de chasse à l’Aurochs, à rapprocher du panneau de Bruxelles reproduit dans « European Tapestry in the Institut of Chicago » de Koenraad Brosens, p. 118/119, Yale University Press, 2008 ; à rapprocher de la série de tenture sur la chasse sortie des ateliers de Philippe van Der Cammen à Enghien (Belgique), provenant de la succession Louis-Philippe (famille d’Orléans), et conservée dans les collections du château de Brissac. Ici nous pouvons observer, à droite, au premier plan le thème mythologique représentant la Déesse Diane en compagnie d’une nymphe, peut-être Sylvia, inspiré du roman Aminta de Le Tasse (auteur italien, 1544-1595). Tout à fait sur la gauche un noble chasseur, armé d’un fusil, probablement s’agit-il de l’Archiduc d’Autriche Albert de Bruxelles (1559-1621) accompagné d’un louvetier, au dessus à gauche dans le sous-bois des rabatteurs, au centre du panneau également des rabatteurs, des chiens et des piqueux qui se battent contre un auroch qui les charge, au-dessus, plus loin dans la perspective, des jardins en espaliers, à l’italien, précèdent ce qui semble être une abbaye et au loin des montagnes enneigées. Thème mythologique Diane est la fille de Latone (Léto) et de Jupiter, sœur jumelle d'Apollon, née sur l'île d'Ortigia appelée plus tard Délos. Elle vint au monde quelques instants avant son frère. Témoin des douleurs maternelles, elle conçut une telle aversion pour le mariage, qu'elle demanda et obtint de son père la grâce de garder une virginité́ perpétuelle comme sa sœur Minerve (Athéna). C'est pour cette raison que ces deux déesses reçurent de l'oracle d'Apollon le nom de Vierges blanches. Jupiter l'arma lui-même d'un arc et de flèches, et la fit reine des bois. Il lui donna pour cortège soixante nymphes, appelées Océanies, et vingt autres nommées Asies, dont elle exigeait une inviolable chasteté. Avec ce nombreux et gracieux cortège, elle se livre à la chasse, son occupation favorite. Toutes ses nymphes sont grandes et belles, mais la déesse les surpasse toutes en taille et en beauté́. Comme son frère Apollon, elle possède différents noms : sur terre, elle est connue sous le nom de Diane ou Artémis : au ciel, Luna (la Lune) ou Phébé ; aux Enfers, Hécate. Elle avait en outre un grand nombre de surnoms, selon les qualités qu'on lui attribuait, les contrées qu'elle semblait favoriser, les temples où on l'honorait. Quand Apollon (le Soleil) disparaît à l'horizon, Diane (la Lune) resplendit dans les Cieux et répand discrètement sa lumière dans les profondeurs mystérieuses de la Nuit. Ces deux divinités ont des fonctions non identiques, mais semblables : alternativement, elles éclairent le monde ; de là leur caractère de fraternité́. Apollon est célébré de préférence par les jeunes garçons ; Diane, plutôt par les chœurs de jeunes filles. Thème de chasse Très souvent, ces tapisseries étaient peuplées d’animaux aussi bien nobles, que fantastiques et même légendaires. Montrant ainsi que la faune fantastique vivait bien dans toutes les contrées, même aux abords des habitations. Ces tapisseries étaient propices pour raconter des histoires de chasses, des comtes et des légendes durant les soirées. En des époques où l'on confondait volontiers le réel et le fabuleux, certains animaux avaient une place particulière dans l'imaginaire populaire. Souvent appelé improprement dans la littérature chasse au taureau, l’aurochs avait un statut bien particulier, il était considéré comme à la fois bien réel et fabuleux. Nos anciens le connaissaient, pour l’avoir côtoyer dans nos forêts, c’était un animal dont la chasse était réservée aux princes. Alors qu'une partie significative des forêts d'Europe de l'Ouest était déjà défrichée au profit de l'agriculture, Jules César, dans un chapitre de la Guerre des Gaules consacré à la description des Germains, l'un des peuples qu'il combat lors de sa conquête de la Gaule, évoque l'aurochs qu'on lui dit vivre dans l'immense forêt hercynienne avec des élans et d'autres animaux sauvages qu'on ne trouve déjà plus dans l'Italie romaine ni dans ses premières colonies. « La taille de ces animaux est un peu moindre que celle des éléphants ; leur couleur et leur forme les font ressembler au taureau. Leur force et leur vélocité sont également remarquables ; rien de ce qu'ils aperçoivent, hommes ou bêtes, ne leur échappe. On les tue, en les prenant dans des fosses disposées avec soin. Ce genre de chasse est pour les jeunes gens un exercice qui les endurcit à la fatigue ; ceux
Mes ordres d'achat
Informations sur la vente
Conditions de vente
Retourner au catalogue