Important ensemble de trois ammonites déroulées... - Lot 95 - FEE - Stanislas Machoïr

Lot 95
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Estimation :
3000 - 5000 EUR
Important ensemble de trois ammonites déroulées... - Lot 95 - FEE - Stanislas Machoïr
Important ensemble de trois ammonites déroulées à épines sur matrice de roche. Les ammonites sont des céphalopodes comme le calmar ou la seiche. Alors que la plupart des céphalopodes actuels ont une coquille interne plus ou moins réduite, voire disparue, les céphalopodes fossiles présentent majoritairement des coquilles externes. Les ammonites ont existé du Silurien au Crétacé (- 410 à - 65 millions d'années), mais c'est durant le Mésozoïque (- 250 à - 65) qu'elles ont connu la plus grande richesse spécifique. Elles ont totalement disparu à la fin de l'ère Mésozoïque, lors de la crise Crétacé-Tertiaire, célèbre pour avoir également vu la fin des dinosaures et des reptiles marins. Le nom d’ammonite provient du dieu Ammon, qui portent des cornes de béliers rappelant la coquille spiralée de l'ammonite. Pline l'Ancien utilisait le terme ammonis cornua, les cornes d'Ammon, pour parler de ces animaux. Le groupe des Ammonidea comprend des espèces aux coquilles les plus diverses, enroulées à la manière d'une coquille d'escargot ou présentant au contraire un degré de déroulement plus ou moins fort. Certaines espèces ont même un enroulement en forme de vis ; d'autres, complètement déroulées, sont droites. Le corps se loge dans la chambre ouverte sur l'extérieur, la plus grande, que l'on nomme chambre d'habitation. L'animal pouvait se rétracter dans sa coquille en cas de danger et l'obturer au moyen de son opercule. On trouve les ammonites dans les roches sédimentaires, là où il y avait l’océan, ce fossile est donc très important pour les paléontologues. Cette pièce particulièrement décorative se compose de trois ammonites déroulées de très grande taille caractéristiques des niveaux du Crétacé marocain. Avec des coquilles qui s’écartent du classique enroulement selon une spirale à tours jointifs, les ammonites déroulées comptent certainement parmi les plus belles et les plus rares du groupe. Longtemps considérées comme une dégénérescence évolutive, les scientifiques s’aperçoivent aujourd’hui que ces nouvelles formes de coquilles constituaient en fait des tentatives d’adaptation à des variations environnementales et climatiques comme nous en connaissons à l’heure actuelle. Elles s’éteindront pourtant lors de la grande crise de la fin du crétacé, il y a 65 millions d’années en même temps que l’ensemble des autres ammonites. A l’origine, la plupart des coquilles d’ammonites déroulées plus fragiles que les formes spiralées, étaient hérissées de longues épines pour se protéger des prédateurs (requins, Ichthyosaures ...) Nom des ammonites : Ancyloceras van den heckii (2 spécimens) et Gassendiceras alpinum (en haut à gauche). Datant du Barrémien supérieur (Crétacé) 115 millions d’années. Provenant de la région de Tamanar (Maroc) située entre Essaouira et Agadir sur la côte Atlantique. Mesurant 90 de hauteur sur 90 cm de largeur. (Restauration d’usage.)
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