Paire de chevaux sellés à patte antérieure... - Lot 18 - FEE - Stanislas Machoïr

Lot 18
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Estimation :
9000 - 15000 EUR
Paire de chevaux sellés à patte antérieure... - Lot 18 - FEE - Stanislas Machoïr
Paire de chevaux sellés à patte antérieure levée de taille conséquent,60cm de hauteur. Le cheval joua un rôle déterminant dans l’histoire de la Chine. Au début du premier millénaire, on retrouve trois races principales, le cheval Han du sud-ouest, le cheval mongol du nord-est et le cheval kazakh du nord-ouest Les deux premières sont des espèces trapues et charpentées, des caractéristiques propres aux animaux de trait et de transport. Le troisième, plus élégant, plus fin est introduit aux alentours de notre ère en provenance de l’ouest par l’empereur Wudi (140-86) qui souhaitait améliorer la race. Il enverra un émissaire Zhang Qian vers l’ouest qui reviendra avec les fameux chevaux surnommés « chevaux célestes » qui donneront naissance aux mythe des feima, chevaux volants, longma, chevaux dragons, shenma, chevaux divins, hanxuema, chevaux à la sueur de sang. Notamment le mythe du coursier céleste, né du dragon chevauchant les nuages, émanation du feu, emblème yang. Ce cheval est grand, les épaules larges, garrot élevé, les reins solides, les jambes fines et fermes. Ces croisements permettront au cheval de changer de rôle, l’armée se renforcera d’une nouvelle force, la cavalerie. C’est le prince de QIN,246-211, futur empereur Shihuang qui a su le premier comprendre l’importance de la cavalerie dans l’armée. Le cheval a joué un rôle fondamental vu l’immensité du territoire chinois, dans la conquête militaire pour son extension. Le mingqi que nous présentons appartient à la race des Tarpan de Mongolie, bien charpenté, à tête élégante, ganache marquée et petites oreilles pointues, c’est un croisement d’un poney issu du Tarpan pour la robustesse et d’un pur- sang arabe pour la vitesse. L’aristocratie des Tang a fait des alliances matrimoniales avec la noblesse des steppes tous partagent les valeurs chevaleresques et ont fourni à l’armée d’importants contingents de cavaliers. Au début de la dynastie les écuries impériales ne comptent que 5000 chevaux mais ce nombre s’élèvera à 700 000 dès le milieu du VII. Ils seront utilisés comme un rempart mobile plus efficace que la grande muraille des Han. La période de la dynastie Tang peut être considérée comme l’âge d’or du cheval, en témoignent les nombreuses représentations et notamment la plus prestigieuse, celle de l’empereur Taizong(626-649) qui immortalisa ses 6 coursiers en en faisant faire de véritable portrait dans la pierre. Ces statues furent détruites, puis répliquées sous forme de plaques de bas-relief de 2 mètres de long sur 1,72 de haut réalisées en 973. La plupart des chevaux servent à la défense mais un certain nombre serve à la parade lors des fêtes données à la Cour L’empereur Xuanzong qui avait un haras de 400 chevaux destinés à danser en musique Emblème de la dynastie, cet animal accompagne le défunt dans sa dernière demeure. Les chevaux sont retrouvés en abondance dans les tombes. Les animaux hiératiques et conceptuels des Han, deviendront sous les Tang de style naturaliste montrant une réelle connaissance de l’anatomie du cheval avec une grande précision dans le rendu de la physionomie. Ce que nous retrouvons dans nos statuettes La paire de mingqi est représentée, la jambe antérieure levée droite pour l’un, gauche pour l’autre dans l’attitude du cheval dansant. La tête est légèrement tournée à gauche. De petites oreilles se dressent au sommet d’une tête étroite au regard très attentif, peut-être vers son dresseur, et naseau finement sculpté. La crinière est représentée en larges mèches ondulées et ramenées sur l’encolure du côté opposé à la patte levée, indiquant le dynamisme de l’attitude. La selle, à double arceaux, repose sur une étoffe rectangulaire ornée d’un motif ondulé ressortant sur fond clair bordé d’un galon uni foncé : motif de nuage simplifié évoquant les chevaux célestes ? Le tapis de selle est noué par un large ruban plat le laissant retomber de part et d’autres en larges plis plaqués et festonnant au bord rejeté en arrière exprimant le mouvement. Il est vraisemblablement en feutre brodé, étoffe très répandue à l’époque des Tang La queue est courte et nouée par un lien au-dessus du culeron. Ce soin apporté à la représentation et de l’anatomie et de l’équipement dénote de l’importance de cet animal pour la dynastie des Tang. Datant de la Dynastie des Tang : 618 à 907. Mesurant 67 cm de longueur, 20cm de largeur et 60 cm de hauteur chacun. Test de thermoluminescence du laboratoire QED confirmant la datation. Restaurations d’usage.
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